Palme d’or, Cannes 2016. Au Parc, au Churchill et au Sauvenière jusqu’au 20 décembre. Programmation : www.grignoux.be
Le dernier Ken Loach, c’est d’abord l’histoire d’une rencontre. Entre un homme seul d’une cinquantaine d’années, soudainement jeté dans un monde administratif dont il ne comprend ni la logique (absurde) ni le fonctionnement – ébéniste de formation, il n’a jamais touché un ordinateur, sésame de toute la paperasserie moderne – et une jeune mère qui élève seule ses deux enfants, en proie aux pires difficultés financières, toujours sur la corde raide du déclassement.
Ils se rencontrent dans une agence pour l’emploi, un bureau du Forem dirions-nous. Daniel Blake s’y trouve par défaut. Suite à un accident cardiaque, son médecin lui a interdit la reprise du boulot. Mais son statut d’invalide reste en suspens, aux mains d’une administration qui juge par téléphone des maux et maladies (grand moment de drôlerie absurde, qui montre l’inanité de ce service). Mais il faut bien toucher un peu d’argent, et le voilà qui veut s’inscrire au chômage sans pouvoir reprendre le travail…