Roland Léonard, Echevin des Travaux, des bâtiments et des espaces publics, présentera au Conseil Communal de ce 29 avril, la première phase du Plan d’Investissement Communal de la Ville de Liège, qui concerne les années 2019, 2020 et 2021.
Le Fonds régional pour les investissements communaux (FRIC) couvre la durée d’une mandature communale scindée en deux programmations pluriannuelles distinctes de 3 ans chacune. Directement issu du Fonds régional, le Plan d’investissement Communal (PIC) vise à l’objectivation, à la simplification et à l’accélération des subventions allouées aux communes en matière de travaux. Ce mécanisme permet une plus grande souplesse dans la mise en œuvre des chantiers et va dans le sens, positif, d’un renforcement de l’autonomie communale.
Pour la période 2013-2018, le bilan de la Ville de Liège est excellent puisque 100% des moyens alloués par le plan d’investissement, dont la part de subsides représentait en moyenne 50% du coût total des projets, ont été engagés. Le montant de ces travaux a atteint plus de 29 millions d’€
Dans le cadre du Plan d’investissement communal, les subsides promérités par chaque commune sont calculés selon des critères liés au réseau communal de voiries (kilométrage), à la densité de la population, au revenu moyen par habitant et à la dotation du Fonds des communes. Un plafond est en outre instauré par le Décret et aucune commune ne peut percevoir un subside supérieur à 5% du Fonds.
Contrairement au plan précédent qui prévoyait une part communale de 50% dans le financement de chaque projet, l’investissement propre de la commune dans les travaux énoncés par le Plan de la présente législature doit atteindre 40% du montant global des travaux, la dotation régionale représentant un taux de subsides de 60%. Sur cette base, le montant total des investissements pour la période 2019-2021 s’élève à 16,982 millions d’euros.
Le Plan d’investissement 2019/2021 permet, et encourage même, les communes à élaborer un Plan regroupant des propositions dont le montant peut atteindre jusqu’à 200% de l’enveloppe accordée. Cela évitera aux communes d’être contraintes à présenter de trop fréquentes demandes de modification au Plan dans l’hypothèse où un projet n’est pas mis en œuvre ou est postposé. Notons aussi que les projets sont inscrits au Plan sur base d’estimations. La finalisation des projets et l’attribution des marchés entraîneront nécessairement des ajustements des enveloppes budgétaires.
Un Plan d’investissements à 200% donne de surcroît une vision globale de la programmation sur les six années de la législature communale. Bien sûr, si le Plan constitue en quelque sorte la colonne vertébrale des investissements futurs de la Ville, il faut y ajouter nombre de projets qui se concrétisent par le biais d’autres sources de financement (fonds propres de la Ville de Liège, fonds européens, Infrasports, Ureba, l’AIDE, la SPGE, etc …).
L’enveloppe de 16,9 millions d’euros qui compose cette phase du Plan d’investissement, permettra de concrétiser de nombreux aménagements d’espaces publics, de rénover et de créer de nouvelles infrastructures de services aux citoyens (Pôle socio-culturel à Wandre, Ilot Saint-Georges). Au regard de la liste de projets, on notera également l’importance particulière accordée à l’entretien et la rénovation des voiries, cheminements piétons et cyclistes ainsi que le volet conséquent concernant les aménagements en faveur des modes actifs (cyclistes et piétons).
Notons également que les propositions qui composent cette première phase du Plan concernent principalement les quartiers périphériques. La raison évidente de et état de fait réside dans l’emprise importante des futurs travaux du tram dans le centre de la Ville. C’est ainsi, que les futurs chantiers de la place Cathédrale, de la place Xavier Neujean, des rues du Pont et de la Madeleine ne composent pas ce volet du Plan et sont postposés au programme triennal suivant. Il s’agit bien évidemment de préserver la mobilité dans le Centre-Ville.
Les catégories d’investissements visées par le Décret.
- La création, l’aménagement et l’entretien des voiries publiques et de leurs abords (trottoirs, espaces verts, etc …).
- La construction, la réfection et le renouvellement d’égouts.
- L’installation, l’extension et le renouvellement de l’éclairage public.
- La construction, la transformation et la réhabilitation de bâtiments administratifs communaux, de bâtiments nécessaires à l’exercice de cultes reconnus, de crèches et de maisons de quartiers.
- Les aménagements des cimetières.
- Les voiries des logements sociaux qui sont reprises dans le domaine public.
Les lignes directrices des projets liégeois définies par 8 axes prioritaires.
Sur base des catégories d’investissements ainsi définies, la Ville de Liège a déposé un plan d’investissements regroupant 96 projets. Ces projets ont tous pour finalité de répondre à des objectifs concrets que veut rencontrer la Ville. Ces objectifs intègrent 8 axes prioritaires:
Axe 1 – Entretien de la voie publique, voiries, cheminements piétons et cyclistes.
Cet axe vise les objectifs d’un réseau routier entretenu et de qualité, d’une meilleure mobilité et d’une mobilité durable.
Il s’agit notamment d’opérations d’entretien, avec renouvellement de la couche d’usure des voiries et des trottoirs, comprenant également les interventions nécessaires à l’intégration des modes doux partout où cela s’avère pertinent, principalement à l’aide de marquages spécifiques. A titre d’exemple, sont concernées dans la liste l’avenue de l’Observatoire à Cointe et la rue des Vennes dans le quartier du même nom.
Axe 2 – Aménagements favorisant les modes actifs, cyclistes et piétons.
Il s’agit de favoriser la mobilité durable et ainsi de garantir une meilleure mobilité par la création de voiries accessibles et sûres pour tous les usagers. Ces nouveaux aménagements comprendront la création de cheminements cyclables et piétons ou l’intégration sûre et harmonieuse de ces modes de déplacement dans des espaces existants. Deux exemples entre autres: l’aménagement d’un corridor vélos sur le boulevard Ernest Solvay au Thier-à-Liège et la création d’un cheminement cyclo-piétons du Chemin du Bois au Ravel 31 de Rocourt.
Axe 3 – Aménagements favorisant la mobilité et la sécurité des usagers de la voirie.
Ces aménagements visent à réguler et sécuriser la mobilité sur nos voiries, notamment par la création d’aménagements de sécurité par dévoiements, mise en place de zones limitées à 30 km/h, piétonisation de certaines rues ou création de zones de stationnement. On citera pour l’exemple, la rue des Prés à Wandre, la rue des Cotillages à Sainte-Walburge ou la rue de l’Espoir à Grivegnée.
Axe 4 – Egouttage et gestion des eaux.
L’objectif réside en la pérennisation d’un réseau entretenu et fonctionnel. Dans ce cadre, la Ville bénéficie d’un accompagnement de la part de la SPGE et de l’AIDE. Ces travaux concernent l’entretien et le renouvellement de réseaux d’égouttage ainsi que l’aménagement d’ouvrages de gestion des eaux de ruissellement. Sont notamment concernés le nouvel égouttage du quartier Sainte-Walburge, l’égouttage de la rue de Droixhe et l’égouttage de la rue du Progrès et des Places de la Solidarité et Hubert Pissard à Chênée.
Axe 5 – Les ouvrages d’art (passerelles, murs de soutènement, escaliers, …)
Il s’agit de l’entretien ou du renouvellement de ces structures ou aménagements qui, outre leur utilité, caractérisent et identifient les quartiers liégeois. Il s’agit de les pérenniser toute en garantissant la sécurité des usagers. A titre d’exemples, on notera l’étude préparatoire à la construction d’une Passerelle cyclo-piétonne à Chênée ainsi que la rénovation des escaliers du Thier Savary (Sainte-Walburge) et du Thier du Bac (Jupille).
Axe 6 – L’aménagement de lieux publics de convivialité et d’aires de détentes.
L’objectif vise à favoriser le bien-être, la détente et la convivialité dans les quartiers, par l’aménagement d’espaces propices tels que des places et des aires de détentes. Les aménagements prévus dans les parcs de Péralta (à Angleur), du Jardin Botanique dans le quartier Louvrex et de Wandre illustrent cet objectif. On peut également citer le réaménagement de la Place Sainte-Walburge et l’étude pour le réaménagement de la Place Ferrer à Sclessin.
Axe 7 – Des bâtiments efficients énergétiquement.
Cet axe vise l’objectif de disposer de bâtiments communaux énergétiquement responsables et répondre ainsi au cadre pour le climat et l’énergie adopté les dirigeants de l’UE en 2014 à l’horizon 2030. Trois critères y sont définis:
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 %,
- Porter la part des énergies renouvelables à au moins 27 %,
- Améliorer l’efficacité énergétique d’au moins 27 %.
Outre les investissements importants déjà consentis par la Ville en ce sens (on pense notamment à la future Cité Administrative en bâtiment «zéro carbone»), on peut noter, dans le cadre du Plan, le remplacement de châssis à l’Ilot Saint-Georges, estimé à plus d’1,5 million d’€.
Axe 8 – Création et rénovation de bâtiments publics de proximité.
Cet axe doit permettre de rencontrer les objectifs de convivialité, d’attractivité et d’accessibilité pour nos bâtiments communaux afin d’offrir un service d’une qualité optimale à nos concitoyens. Au niveau de ce Plan, on citera la création du nouveau pôle de services communaux de proximité à Wandre.
Des projets construits avec la population.
Tous les projets liés au Plan d’Investissement sont issus de besoins constatés sur le terrain. De surcroît, et depuis de nombreuses années déjà, les nouveaux projets d’aménagement sur le territoire liégeois font l’objet de concertations avec les riverains concernés. Bien évidemment, les propositions liées au Plan d’investissement feront également l’objet de concertations. Ce fut d’ailleurs le cas, déjà, pour certains d’entre eux parmi lesquels on peut noter la rénovation de la rue Lamarck avec intégration des modes doux ou la rénovation complète des escaliers du Thier Savary à Sainte-Walburge. La présentation d’un avant-projet lors de concertation citoyenne permet notamment aux riverains de s’approprier le dossier proposé et à la Ville, dans la limite des possibilités techniques, de répondre aux questions et besoins spécifiques qui y sont soulevés.
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