Le Collège communal de la Ville de Liège s’est réuni ce vendredi 19 février 2021 sous la présidence de Monsieur Willy DEMEYER, Bourgmestre.
Soutien à la relance : suppression d’une série de taxes 2021
La Cité ardente, reconnue pour sa convivialité et ses nombreuses animations festives ou culturelles, a à cœur de retrouver les nombreuses activités qui composent son ADN.
La reprise des activités, essentielle, pour les secteurs économiques de proximité, sera complexe pour de nombreux indépendant.e.s qui ont vu leur chiffre d’affaire et leur trésorerie considérablement réduits.
Solidaire, le Collège a décidé de s’inscrire dans la politique du gouvernement wallon et de ne pas appliquer pour l’ensemble de l’année 2021 une série de taxes touchant à l’occupation du domaine public, ce qui permettra d’alléger quelque peu les finances des commerçants concernés.
D’un montant de 3.635.500 €, cet allègement fiscal se répartit comme suit :
220.000 € pour la taxe sur les débits de boissons ;
909.000 € pour la taxe sur les hôtels ;
425.000 € pour la taxe sur les terrasses ;
800.000 € pour la taxe d’occupation de l’espace public par les marchands ambulants ;
1.200.000 € pour la redevance pour les fêtes foraines ;
81.500 € pour les droits d’occupation de divers de l’espace public.
Les pertes de recettes pour le budget communal seront compensées à 100% par la Région wallonne, conformément à la décision du Ministre COLLIGNON.
Cette mesure fiscale sera proposée au Conseil communal du 1er mars prochain.
Un statut de servitude publique de passage pour l’espace boisé situé entre la rue Naniot, le boulevard Philippet et la rue des Neuf Brassines !
Sur proposition de l’Echevin en charge du développement territorial, Maggy Yerna, le Collège proposera au Conseil du 1er mars de maintenir cet espace boisé non bâti en servitude publique de passage.
En vertu de l’intérêt communal et sur base des recherches historiques, témoignages et interpellations des riverains, le Collège a tenté de se porter acquéreur de cet espace lors de la vente publique intervenue en septembre 2020.
La vente n’a pu être réalisée au profit de la Ville de Liège et de ses habitants, malgré le fait que l’essentiel de la surface soit intégrée au patrimoine naturel de la Ville et utilisée de manière continue par les habitants du quartier depuis plus de 30 ans.
Alors que le nouveau propriétaire a posé des clôtures à front de la rue Naniot pour privatiser le cheminement, il est aujourd’hui essentiel pour la collectivité de garantir l’existence de ces accès et cheminements publics dans la mesure où ils participent à la qualité de vie et au maillage des itinéraires piétons. Ainsi, le Collège a décidé de proposer au Conseil de constater que ces cheminements constituent bien des servitudes publiques de passage depuis plus de 30 ans et doivent rester accessibles à tous.
Les copains à bord… les copines aussi
Madame Julie Fernandez Fernandez, Echevin des Solidarités, de la Cohésion Sociale et des Droits des Personnes, a fait au Collège une déclaration relative au projet « Copains à bord et les copines aussi ».
Le projet de Take away solidaire pour étudiants, initié par l’Echevine Julie Fernandez Fernandez, en charge de la jeunesse, évolue pour aider davantage les étudiants en difficulté, en particulier les étudiantes ! Ils pourront désormais bénéficier de kits de soin et d’hygiène et les étudiantes auront accès à des protections hygiéniques gratuites.
Au début du mois de décembre 2020, la Ville de Liège, en collaboration avec le restaurant « Et les Copains », a mis en place le projet « Copains à bord ». L’objectif était double, d’une part permettre à des jeunes porteurs d’un handicap de s’insérer dans le monde socio-professionnel, et d’autre part, venir en aide aux étudiants en leur permettant d’accéder à des repas sains à 1€ via un Take away solidaire.
Aujourd’hui, l’Echevine en charge de la jeunesse, interpellée par les diverses réalités et difficultés rencontrées par les étudiants, a souhaité que ce projet évolue grâce à l’action de la Ville et de deux asbl.
Tout d’abord, l’hygiène étant un besoin essentiel, il est apparu comme primordial à l’Echevine Julie Fernandez Fernandez de permettre aux étudiants qui, pour des raisons diverses n’en ont pas les moyens, d’avoir accès à une hygiène de base. C’est la raison pour laquelle l’asbl CRH va mettre à disposition des étudiants qui viennent chercher des repas, des kits d’hygiène à 1€. Ces kits seront notamment composés de gel douche, de shampoing, de dentifrice et de papier toilette.
Par ailleurs, la précarité menstruelle est une réalité pour beaucoup de femmes, et en particulier pour les étudiantes. Or ces produits habituellement appelés « d’hygiène féminine » ne sont pas uniquement une question d’hygiène mais de santé, tant physique que mentale et représentent bien souvent un coût non négligeable. Une étude britannique a démontré qu’une femme sur cinq a déjà renoncé à acheter des protections hygiéniques faute de moyens. Ainsi, les FPS (Femmes Prévoyantes Socialistes) et leur opération « sang soucis » ont proposé à la Ville de Liège de mettre à disposition des étudiantes liégeoises des protections hygiéniques gratuitement, pour celles qui en auraient la nécessité.
Dès lors, les étudiants qui viennent chercher des repas au Take away solidaire « Copains à bord » auront désormais également l’opportunité de disposer de produits de soin de base et, pour les étudiantes, de protections hygiéniques. Cela permettra ainsi de lutter davantage contre la précarité étudiante.
Pour rappel, les étudiants ont la possibilité de venir chercher un repas à 1€ au restaurant « Et les Copains » grâce aux moyens dégagés par la Ville, et la Ministre fédérale des Grandes Villes. Ces étudiants peuvent réserver un repas trois fois par semaine en contactant le Call center Liège solidaire (0800/43 436), via l’adresse mail du CentreJ (centrej@liege.be) ou via leur Messenger (www.m.me/centrej.mado).
1ère édition des Journées du Matrimoine à Liège, le week-end des 6 et mars 2021
Parce qu’il n’y a pas que le patrimoine, Madame la Première Echevine, Christine Defraigne, en charge de l’Egalité Femmes et Hommes et du Patrimoine, a lancé les «Journées du Matrimoine à Liège» pour «valoriser l’héritage des femmes artistes et intellectuelles d’hier».
Cette première édition, une première en Wallonie, se tiendra durant le week-end des 6 et 7 mars 2021, en écho à la Journée internationale des droits des femmes.
Les Journées du Matrimoine mettent en lumière d’une part l’héritage des femmes historique, architectural, sculptural, urbanistique, social. D’autre part, les Journées sont aussi l’occasion de découvrir le patrimoine actuel, artistique créé par des Liégeoises.
Au-delà de la découverte du matrimoine liégeois parfois, voire souvent, éclipsé, la question fondamentale de l’accès à la propriété pour les femmes et aux professions liées est transversalement soulevée lors d’ateliers et visioconférences menés par des spécialistes.
Malgré la crise sanitaire le programme est bien chargé et se déroule comme suit :
1 week-end, 2 jours, 4 visioconférences, 2 ateliers virtuels via la plateforme Zoom
Samedi 6 mars 2021
10h00 : mot d’accueil de Madame la première Echevine
10h00 à 12h00 : atelier WikiMatrimoine animé par Manon Brulard (co-fondatrice de « HackYourFutureBelgium » et « Welcome to my Garden ») et Apolline Vranken (fondatrice de « l’architecture qui dégenre »)
14h00 à 15h15 : visioconférence « L’héritage des Filles de la Croix à Liège » par Paulette Woerl (guide pour l’Office du Tourisme de la Ville de Liège, elle a été enseignante à l’école Sainte-Thérèse d’Avila de Chênée, dirigée par les Filles de la Croix)
La congrégation des Filles de la Croix a été fondée en 1833 à Liège par Jeanne Haze et sa sœur, avec comme objectifs d’aider à la scolarité d’enfants pauvres et de dispenser des soins. De nombreuses écoles et institutions de soins créés subsistent en Cité ardente, témoignant de leur action et travaillant encore dans l’esprit des fondatrices.
15h30 à 16h45 : visioconférence « De si splendides allégories ! » par Maryse Lurquin (guide collaborant avec SOS Mémoire de Liège et Le Vieux Liège, elle a enseigné l’Histoire du Théâtre et de la Littérature au Conservatoire de Namur. Elle a animé des émissions musicales à la RTBF)
Le XIXe siècle, friand de symboles, a installé dans les espaces publics de Liège quelques-unes de ces jeunes femmes dont la beauté statufiée pourrait suffire à notre admiration. Que diraient-elles si on les laissait parler ? Parleraient-elles de la sculpture ? De leur époque ? De leur vie à Liège souvent si misérable ? Nous donnerons la parole à ces beautés flamboyantes et muettes, presque toujours nues. Dans cette évocation, une seule de ces allégories est habillée : c’est son œuvre à elle qu’elle représente.
Dimanche 7 mars 2021
10h00 : mot d’accueil de Madame la première Echevine
10h00 à 12h00 : atelier WikiMatrimoine animé par Manon Brulard (co-fondatrice de « HackYourFutureBelgium » et « Welcome to my Garden ») et Apolline Vranken (fondatrice de « l’architecture qui dégenre »)
14h00 à 15h15 : visioconférence « Léonie de Waha » par Iris Flagothier (ancienne élève de l’Athénée Léonie de Waha, elle a participé à la rédaction de la monographie et consacre ses recherches à l’histoire des femmes en Belgique, aux Gender Studies et à la Muséologie) et Nathanaël Brugmans, (professeur d’Histoire à l’Athénée Léonie de Waha, il a participé à la rédaction de la monographie en analysant l’apport des personnalités féminines au développement de l’école du XIXe siècle).
L’exposé abordera l’histoire de Léonie de Waha et le développement de l’Institut supérieur de demoiselles. Femme engagée tant sur plan de l’éducation des jeunes filles que sur celui du mouvement wallon, Léonie de Waha évoque d’emblée un lycée qui s’installe dans un bâtiment résolument moderniste pour l’époque, imaginé par l’architecte Jean Moutschen. Mais l’innovation n’est pas qu’architecturale : la vision de la fondatrice est de soutenir l’émancipation des jeunes filles en leur fournissant les clés de leur avenir.
15h30 à 16h45 : visioconférence « Autour de Montéfiore » par Sophie Denoël (docteur en Histoire de l’Art de l’ULiège, elle est Directrice de la Direction opérationnelle de la Zone Est de l’Agence wallonne du Patrimoine).
L’exposé s’intéressera à Hortense Montefiore-Bischoffsheim (1843-1901). Philanthrope, elle habite le château du Rond-Chêne (Esneux), à la base de nombreuses actions philanthropiques. Elle fait don de fontaines à la Ville de Liège, destinées aux passants, chevaux, chiens, oiseaux connues sous le nom de « fontaines Montefiore ».
Informations
Inscription gratuite mais obligatoire (pour obtenir lien d’accès) à l’adresse mail : journees.matrimoine@liege.be
Contact presse : Sara Scheffers – Echevinat de Madame Christine Defraigne Première Echevine en charge des Finances, du Budget et des Cultes, de l’Urbanisme et du Patrimoine, de l’Egalité Femmes-Hommes et du Bien-être animal
Tel. + 32 (0) 4 221 93 74
sara.scheffers@liege.be
Toponymie : la Ville de Liège poursuit la féminisation des nom de rues
Le Collège a décidé de proposer à l’approbation du Conseil communal du 1 mars prochain l’octroi de dénominations pour de nouvelles voiries et espaces sur le territoire communal.
Les choix opérés répondent au souhait du Collège de renforcer la féminisation des dénominations des voiries liégeoises. Les toponymes retenus rendent hommage à des personnalités de genre féminin qui ont marqué leur époque, notamment sur les plans culturels ou scientifiques, le plus généralement à Liège.
Pour marquer cette volonté de féminisation, le Collège a décidé de parfois déroger à la règle d’ancienneté afin de mettre en exergue des personnalités emblématiques.
Deux voiries liées au chantier du Tram :
Voirie d’accès au nouveau Pont des Modeleurs à Sclessin
« Rue Marie Defrère » : dénomination rendant hommage à Madame Marie Defrère qui a caché à Sclessin, pendant la Seconde Guerre mondiale, une petite fille juive de 8 ans, prénommée Rivka Knopf. Grâce aux époux Defrère, Rivka Knopf et sa maman ont pu échapper à la déportation dans les camps d’extermination nazis. En 1997, Marie Defrère et son mari ont été reconnus Justes Parmi les Nations par le Yad Vashem (dossier n°7610), à la demande de Rivka Knopf. Le 26 octobre 1998, La Ville de Liège, en la personne de son Bourgmestre, a reçu les médailles honorifiques des mains de l’ambassadeur d’Israël. Marie Defrère est décédée en 1971.
Voirie d’accès au terminus du Tram à Bressoux
« Rue Suzanne Clercx » : dénomination rendant hommage à Madame Suzanne Clercx (1910-1985), musicologue, professeure à l’Université de Liège. Elle porta haut l’ethnomusicologie et se distingua par l’étude du patrimoine musical liégeois. Un ouvrage de référence consacré à Grétry (10 éditions entre 1944 et 1978) témoigne de l’importance de son travail de recherche, contribuant par la même occasion à l’enrichissement du savoir liégeois.
Dès 1953, elle invite les professionnels de l’ethnomusicologie du monde entier aux « Colloques de Wégimont » dans le château éponyme. En 1957, avec l’aide de la Ville de Liège, elle fonde le festival de musique «Nuits de Septembre», événement incontournable de la musique ancienne en Belgique, brassant plusieurs siècles de création, du Moyen Âge à la fin de l’ère classique. Actuellement intégrées dans la fédération des Festivals de Wallonie, les Nuits de Septembre perdurent et privilégient aussi des expériences originales mêlant chefs-d’œuvre du passé, musiques du monde et créations contemporaines.
Une voirie à Rocourt dans le quartier « rue des Quatorze Verges »
« Rue de Bierthe » : La Gazette de Liège de la seconde moitié du XVIIIe siècle témoigne de la richesse et de la variété de la scène musicale liégeoise. L’engouement profond pour la culture à Liège n’est pas seulement l’apanage de quelques-uns, mais est partagé par l’ensemble de la population. L’enseignement musical privé est présent partout à Liège : professeurs de musique liégeois, français ou encore allemands inculquent quotidiennement les rudiments de l’art à leurs concitoyens.
Dans ce vivier culturel, Madame de Bierthe faisait connaître son activité de professeure de musique quasi quotidiennement par l’intermédiaire d’annonces – appelés «Avertissements» – dans la Gazette de Liège. Sa maîtrise de la musique vocale et des instruments à corde en faisait une instructrice réputée et plébiscitée – notamment auprès des jeunes filles et des dames désireuses d’apprendre la harpe (instrument très en vogue à l’époque).
La mise en avant de ces figures plus méconnues de l’histoire de Liège, dont Madame de Bierthe faisait partie, rend hommage à la culture liégeoise dans son aspect populaire et quotidien.
Voir Pauchen, Maurice Le siècle des lumières dans la principauté de Liège : Musée de l’art wallon et de l’évolution culturelle de la Wallonie, oct.-déc. 1980, Liège, p. 397-398.
Deux places et une esplanade sur le site du Val Benoît
« Place Françoise Héritier » : dénomination rendant hommage à Madame Françoise Héritier (1933-2017), anthropologue et ethnologue française. Dès 1958, elle accomplit plusieurs années de mission en Afrique Occidentale, ce qui lui vaudra en 1978 la médaille d’argent du CNRS pour ses travaux sur le fonctionnement des systèmes semi-complexes de parenté et d’alliance.
En 1980, elle devient directrice d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Son champ de recherche sociale porte notamment sur la valence différentielle des sexes, la domination masculine, les systèmes de parenté et la prohibition de l’inceste.
Militante féministe, elle porte un regard acéré sur notre société, et plus particulièrement sur les rapports femmes-hommes, adhérant à une nouvelle forme de féminisme qui s’attaque aux façons d’agir et de penser qui régissent notre société en général.
Elle fut membre d’honneur de l’association Femmes & Sciences à partir de sa création, en 2000, et membre d’honneur de l’association « Femmes pour le dire, femmes pour agir » (FDFA). Membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de non-violence et de paix, elle a soutenu dès sa création en 2001, le fond associatif Non-Violence XXI.
Première femme anthropologue au Collège de France, Françoise Héritier a développé une approche qui continue d’imprégner le travail des chercheurs, notamment à l’Université de Liège, où la formation en anthropologie offre à des femmes et des hommes d’étudier et de décoder de manière nuancée le quotidien dans un monde globalisé et complexe.
Ses nombreux engagements dans la lutte pour la paix et la non-violence lui ont valu en 2014 le titre de Grand Officier de la Légion d’honneur.
Enfin, elle est l’une des personnalités à l’origine de la création de la chaîne de télévision Arte.
« Place Émilie Noulet » : dénomination rendant hommage à Madame Emilie Noulet née le 2 mai 1892 à Auderghem et morte le 7 août 1978 (à 86 ans) à Coxyde, est une romaniste, une historienne de la littérature et une critique littéraire belge. Elle obtint son doctorat en 1924 avec une thèse consacrée à Léon Dierx et enseigna ensuite dans le secondaire. Dans les années 1930, elle fut l’assistante de Gustave Charlier et se consacra à L’Œuvre poétique de Stéphane Mallarmé, sa thèse d’agrégation de l’enseignement supérieur.
« Esplanade Jeanne Rademackers » : dénomination rendant hommage à Madame Jeanne Rademackers, née à Maaseick en 1862 et morte à Seraing en 1920, première à décrocher un diplôme de l’Enseignement supérieur au terme d’une formation en pharmacie menée au milieu de condisciples exclusivement masculins à l’Université de Liège.
Les propositions toponymiques formulées, ci-dessus, renforcent la volonté de la féminisation de la voirie à Liège, dans le cadre du projet Val Benoît. En effet, ces trois propositions viennent compléter la décision prise – à l’unanimité des suffrages – par le Conseil communal en sa séance du 3 février 2020 pour les dénominations de neuf voiries du site.
Ces dernières se répartissent comme suit :
Voiries non carrossables : allée Albert Puters / allée Maria Goeppert / allée Marcel Dehalu / allée Zoé Gatti de Gamond / allée Charlotte Hauglustaine / allée Renée Greisch
- Voiries carrossables : rue Marie Curie / rue Albert Duesberg / rue Ferdinand Campus